Astronome passionné et vulgarisateur de génie mondialement connu, Camille Flammarion s'intéressa aux phénomènes surnaturels. Il invitait à ne pas s'en tenir aux apparences mais plutôt à célébrer l'énergie divine et la suprême intelligence à l'oeuvre dans la nature. Il y a un siècle disparaissait Camille Flammarion. Astronome, il était devenu à la fin du XIXe siècle, une personnalité publique qui déplaçait les foules et même les têtes couronnées : il avait entrepris de rendre les sciences populaires. Pèlerin des étoiles, Camille Flammarion n'a pas seulement été un savant original ; il a aussi été, et dans le même élan, un arpenteur de l'âme et un chercheur de l'esprit. Élevé dans la religion catholique, il s'en est peu à peu éloigné sans perdre son goût pour la spiritualité ; ainsi a-t-il été fasciné par les mouvements spirites de son époque, en particulier par les travaux d'Alan Kardec. Lui qui a passé des heures à observer le ciel avec ses télescopes et, pour ce faire, a construit son propre observatoire, il n'a eu de cesse de découvrir ce qui se cache derrière les apparences, montrant une insatiable curiosité. Aucun sujet ne l'a effrayé : les canaux de Mars, l'hypothèse d'êtres extraterrestres, la survie de l'âme après la mort ; il a passé des heures à observer ceux et celles qui faisaient tourner les tables et prétendaient s'entretenir avec les esprits. Quel était le Dieu de Camille Flammarion ? L'univers n'était pour l'astronome que l'apparence d'une force vitale, l'effet d'une pensée intelligente, la manifestation d'une âme universelle. Témoin autant qu'acteur d'une période à l'enthousiasme naïf, Camille Flammarion mérite d'être redécouvert. Sa curiosité peut nous être utile pour affronter l'infini d'un univers inconnu, les perspectives d'une fin de notre monde ou les mystères de l'esprit humain.