Saint-Pierre-des-Corps apparaît comme une ville de passage, tapie entre la Loire et le Cher, irriguée par le chemin de fer, démarquée de Tours par une autoroute. Née avec l’industrie, la cité ne compte qu’un monument historique: une locomotive à vapeur, la Pacific Chapelon 231 E 41. La ville des ouvriers et des cheminots recèle pourtant bien d’autres trésors industriels, comme l’usine Doubinski ou l’immense nef de béton armé de l’ancien Magasin général de la SNCF. C’est aussi une ville de mémoire. Détruite lors des deux guerres, elle a été reconstruite par des architectes sensibles et cultivés comme Jean-Marie Hardion, Emile Labadie, puis Jean Dorian qui ont recréé un habitat peu dense, semé de squares et de jardins. Derrière la ville moderne perdurent les puits, les maraîchages de jadis et les rottes, ces chemins furtifs mènent à des jardins cachés. Saint-Pierre-des-Corps est aussi un espace de création. La ville est jalonnée d’architectures contemporaines soigneusement dessinées par des architectes de talent comme Jean-Yves Barrier, Alain Gourdon, Philippe Montandon, François Bouvard, Françoise-Hélène Jourda ou Patrick Bouchain. Cité des temps industriels, bâtie et rebâtie après la guerre par des hommes et des femmes de volonté, Saint-Pierre-des-Corps est une ville de trésors modernes et de beautés secrètes, conçue pour le bonheur de celles et ceux qui la connaissent, ou la découvrent.