Napoléon Bonaparte ne s'est pas contenté de réformer la France et de triompher sur les champs de bataille. Il a aussi passé sa vie à lire. Il s'est d'ailleurs très officiellement fait représenter devant des bibliothèques. Une tradition qui a perduré, y compris sous la Ve République. On lui doit, pour ainsi dire, la confusion entre la politique et la littérature en France. De ses années d'apprentissage au collège militaire de Brienne à son dernier exil dans l'île de Sainte-Hélène, Napoléon n'a jamais cessé de lire. Et de lire de tout : de l'histoire, de la science, du théâtre, des classiques de l'Antiquité, de la poésie, mais aussi de la littérature contemporaine de son époque. Sa curiosité en la matière n'avait pas de limites. Il a admiré Plutarque, Rousseau, Goethe et tant d'autres. Sa passion était telle que, même en campagne, en Égypte, en Russie ou en Pologne, une bibliothèque considérable l'accompagnait partout. Dans cet ouvrage de haute érudition, Louis Sarkozy revient sur la vie de Napoléon Bonaparte par le prisme de ses lectures. L'empereur ne se contentait pas de lire, il fallait aussi qu'il en parle, tout le temps et à un nombre considérable d'interlocuteurs. Sous l'influence de la littérature, il a façonné un des règnes les plus mythiques de l'histoire de France. C'est pourquoi cet ouvrage est aussi une histoire intellectuelle de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe, contexte sans lequel il n'est pas possible de comprendre l'avènement d'un homme tel que Napoléon.